Enzo Ti à Saint-Denis
Ville de Gerstheim – Alsace – France
dans le cadre de la 7eme biennale de mosaïque d’Obernai
1ere édition de la biennale de mosaïque a Gerstheim a l’église Saint-Denis
Présente l’exposition des mosaïques de l’artiste italien
Enzo Tinarelli
« Enzo Ti à Saint-Denis »
du 8 aout au 6 septembre 2015
vernissage samedi 8 aout à 18h en présence de l’artiste et des autorités
La commune de Gerstheim a frappé un grand coup en invitant en l’église Saint-Denis Enzo Tinarelli, artiste italien internationalement reconnu, à la fois peintre et mosaïste; installé à Carrare, ville célèbre dans le monde entier par le marbre qui porte son nom, il enseigne la Mosaïque à l’Académie des beaux-arts de Ravenne, ville non moins célèbre grâce à ses mosaïques byzantines classées au patrimoine mondial de l’Unesco.
Il présente au cours de cet été 2015, une série de mosaïques caractéristiques de son style ainsi qu’une série d’œuvres récentes élaborées autour du livre. Des Mosaïques entre héritage et contemporanéité. Fort du double héritage de Carrare et de Ravenne, Enzo Tinarelli est l’auteur d’une œuvre qui porte en elle à la fois le raffinement byzantin et la force qui émane des blocs extraits des carrières de marbre, mais qui n’en est pas moins très personnelle. Dans ses tesselles de smaltes et de marbres, Tinarelli sait capter la lumière pour créer des mosaïques poétiques. Jean Arrouye, (professeur de l’Université d’Aix-en-Provence et sociétaire de l’Association internationale des critiques d’art), présente en ces termes les mosaïques de Tinarelli : « Leurs vertus esthétiques sont nombreuses. Subtile harmonisation chromatique, en mineur, jouant des accords de beige, ocre clair et ocre foncé comme dans Effleurer … sentir, Attraversamenti et Omaggio a Ugo Guidi, tantôt avivés de notes rouge ou bleu vif, tantôt lumineusement exaltés par l’accompagnement d’un orange. Dynamisme des rapports de formes approximativement géométriques et de tracés linéaires qui ne semblent parfois se contrarier, comme dans Attraversamenti, ou s’interrompre, comme dans Nata, que pour mieux s’établir dans un mouvement consensuel. Complexes et inventives relations entre cette disposition macrocosmique de l’image et l’organisation microcosmique des tesselles. »
Les « Livres »
En 2003, une inondation détruisait à Carrare une grande partie de la bibliothèque de l’artiste contenant des livres d’art et des ouvrages didactiques, tous chers à Tinarelli. De ce désastre, de ces livres disparus, Tinarelli a fait naitre une série d’œuvres qui si elles ont perdu leurs statut de livres, continuent à nous parler de mosaïque et des mosaïstes qui la mettent à l’honneur. Au langage de la littérature, Tinarelli a substitué celui de la mosaïque. Où mieux qu’en la chapelle Saint-Denis ces ouvres pouvaient-elle être présentées? Elle instaurent là un dialogue avec l’œuvre de Gérard Brand qui a su, lui, redonner vie aux restes calcinés de l’église de Gerstheim détruite en 2011 par un incendie. Le génie des artistes ne consiste-t-il pas à transformer les ruines pour en faire des oeuvres d’art?
Grâce à cette exposition d’Enzo Tinarelli qui sait porter au plus haut cet art., la démonstration est faite que le langage de la mosaïque est plus que jamais vivant.
Renée Malaval